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Comprendre l’auto-examen des seins (AES)

Dernière mise à jour : 21 août 2023


Bonjour, je m’appelle Roma, mon pronom privilégié est « elle », et je suis l’auteure de cet article! Je suis une femme cisgenre, hétérosexuelle, d’origine sud-asiatique. Je réside actuellement à Burlington, en Ontario, sur les territoires traditionnels des peuples Haudenosaunee, Anishinabewaki, Neutres et Mississauga. Je tiens à souligner que je n’ai jamais eu le cancer du sein, et que je ne suis pas une professionnelle de la santé. Cet article a été rédigé pour vous informer sur les recherches actuelles concernant l’auto-examen des seins, afin de vous aider à vous former une opinion sur ce sujet controversé. Cet article traite des recherches dans les communautés noires, hispaniques et transgenres. Je ne compte pas parler au nom de ces communautés et je ne prétends pas non plus comprendre la relation complexe qu’une personne peut avoir avec ses seins, l’auto-examen des seins ou le cancer du sein. Cependant, je crois qu’il est important d’attirer davantage l’attention sur les recherches scientifiques qui se concentrent sur les communautés ayant fait l’objet de moins de travaux de recherches, que ce soit historiquement ou à l’heure actuelle. J’espère que vous trouverez cet article utile et intéressant!


Introduction

Un auto-examen des seins (AES) est un examen physique que toute personne ayant des seins peut effectuer chez elle. L’AES consiste à palper et à inspecter visuellement ses seins, chaque mois en règle générale, pour détecter tout changement notable (1).


Initialement, cet examen a été recommandé comme une méthode de dépistage du cancer du sein. L’idée derrière cela était qu’un AES régulier pouvait amener quelqu’un à ressentir une irrégularité (comme une masse ou un renflement) qui pourrait conduire à une détection précoce du cancer du sein (2).


Dans cet article, nous discuterons des recherches sur l’AES, pour vous aider à décider si vous souhaitez intégrer un AES régulier à vos habitudes de soins personnels.

Nous traiterons de ce qui suit :


Recommendations

Voici les recommandations officielles concernant l’AES, formulées par le comité des maladies du sein de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (3) :

L’auto-examen des seins ne devrait pas être systématiquement enseigné aux femmes. (ID)
Une discussion approfondie sur l’auto-examen des seins, y compris les risques qui y sont associés, doit être proposée aux femmes qui le demandent. (IMA)
Si une femme décide en connaissance de cause de pratiquer l’AES, les médecins doivent veiller à ce qu’elle apprenne les techniques appropriées, et qu’elle pratique l’auto-examen de manière compétente. (IMA)

Arguments contre l’auto-examen des seins

En dépit d’avoir été à la base des recommandations en matière de dépistage du cancer du sein jusqu’au début des années 2000, de grandes études basées sur la population en Chine, en Russie et au Royaume-Uni ont constaté que la réalisation d’un AES ne réduisait pas la mortalité due au cancer du sein (4 à 6). En d’autres termes, selon les études où un groupe de participantes a effectué un AES de manière régulière, et où un groupe ne l’a pas fait, les taux de décès dus au cancer du sein étaient identiques. Des études font également état d’effets négatifs de l’AES. Le premier effet négatif est une augmentation du taux de biopsies bénignes, c’est-à-dire une augmentation des biopsies d’une masse de tissu non cancéreuse (4 à 6). Deuxièmement, les personnes qui ont des seins qui « présentent quelque chose d’inhabituel » peuvent éprouver de l’angoisse et de la détresse à propos d’un tissu probablement non cancéreux (en raison du faible nombre de cas d’AES menant à un dépistage effectif d’un cancer) (7).

Avertissement : Les chercheurs n’ont pas précisé l’identité de genre des femmes qui ont été incluses dans les études 4 à 7. L’historique de la participation nous amène à croire que seules les femmes cisgenres ont été incluses.

Le manque de preuves à l’appui de l’AES, aggravé par ses conséquences négatives, a motivé les recommandations énoncées ci-dessus.


Arguments en faveur de l’auto-examen des seins

Pourtant, il existe un soutien pour l’AES chez les groupes de défense des patientes atteintes du cancer du sein, les organisations médicales et certains médecins qui soulignent les avantages de cette pratique (8 à 10). Notamment, il s’agit d’un examen facile à réaliser, qui peut être fait chez soi, et qui est accessible à toutes les personnes ayant des seins. De nombreuses promotrices de l’AES affirment qu’il s’agit pour elles d’un exercice qui leur a sauvé la vie, et que les coûts de l’examen sont relativement faibles par rapport à son potentiel salvateur (11).


Pour les personnes qui ont des antécédents familiaux de cancer du sein ou un gène BRCA1 ou BRCA2, leur médecin peut leur recommander de pratiquer l’AES, en raison d’un facteur de risque plus élevé (10, 12). Si vous êtes jeune, vous voudrez peut-être pratiquer l’AES, car il n’existe pas d’autres outils de dépistage du cancer du sein pour les femmes de moins de 40 ans sans facteur de risque plus élevé que la normale pour le cancer du sein (13).


Récemment, il a été suggéré que l’AES pourrait être un outil efficace dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où le cancer du sein est diagnostiqué à un stade ultérieur et où la mammographie n’est pas courante ou est inaccessible (14 et 15).


Pour des raisons similaires, l’AES est recommandé aux personnes qui n’ont pas accès à un médecin traitant. Aux États-Unis, les femmes noires et hispaniques sont confrontées à des obstacles pour avoir accès à des soins primaires, tels que leur niveau de revenu, le manque de couverture en matière d’assurance, leur niveau d’éducation, leur emploi, la ségrégation résidentielle, les barrières linguistiques et la méfiance à l’égard du système médical (16 et 17). Les femmes qui n’ont pas régulièrement accès à des soins primaires sont moins susceptibles d’effectuer régulièrement des mammographies (18). Cela peut aussi expliquer pourquoi les cancers du sein sont diagnostiqués à des stades plus avancés chez les femmes racialisées.


En raison de ces facteurs systémiques complexes qui limitent l’accès aux soins, des études ont montré que l’AES peut être plus efficace chez les femmes noires et hispaniques. Dans une étude américaine portant sur 1 643 femmes noires âgées de 40 à 75 ans, la pratique de l’AES a été associée à un taux quatre à cinq fois plus élevé de cancers du sein autodétectés par rapport aux cancers du sein détectés par mammographie (19). Dans une autre étude menée aux États-Unis, dans un hôpital situé au centre-ville qui traite principalement des femmes noires et hispaniques, 61 % des femmes chez qui un cancer du sein venait d’être diagnostiqué présentaient une masse autodétectée (20).


Avertissement : Les chercheurs n’ont pas précisé l’identité de genre des femmes qui ont été incluses dans les études 19 et 20. L’historique de la participation nous amène à croire que seules les femmes cisgenres ont été incluses.


L’efficacité de l’AES chez d’autres groupes ayant un accès limité aux soins, comme les femmes autochtones, les immigrantes nouvellement arrivées et les minorités sexuelles et de genre, reste à étudier. Nous tenons à noter qu’il est primordial de remédier aux disparités systémiques en ce qui concerne l’accès aux soins primaires et à la mammographie régulière pour ces communautés, et que l’AES ne devrait pas être traité comme une solution de secours pour le dépistage du cancer du sein chez ces femmes.


Considérations pour les personnes transgenres

À notre connaissance, il n’existe aucune étude évaluant spécifiquement l’efficacité de l’AES chez les hommes transgenres, les femmes transgenres et les personnes non binaires qui ont des seins. Cependant, il existe des recommandations de dépistage du cancer du sein pour ces personnes qui incluent l’AES.


En général, les directives en la matière ne recommandent pas l’AES aux personnes transgenres passées d’un sexe masculin à un sexe féminin (femmes transgenres) et ayant subi une chirurgie d’affirmation de genre au haut du corps (21). Cependant, de nombreuses femmes transgenres peuvent voir dans cet exercice un moyen d’affirmer leur genre, et pratiquent peut-être déjà l’AES de manière informelle. Si c’est votre cas, vous pouvez lire notre section ci-dessous sur la façon d’effectuer un AES plus formel pour mieux connaître vos seins. Il est recommandé aux femmes transgenres de subir des mammographies régulières si elles ont plus de 50 ans et qu’elles prennent, ou ont pris, des hormones d’affirmation du genre pendant plus de cinq ans (22).


La pratique de l’AES n’est pas recommandée pour les personnes transgenres passées d’un sexe féminin à masculin (hommes transgenres) qui ont subi une chirurgie au haut du corps, car la plupart des tissus mammaires ont été retirés; cependant, vous devriez toujours parler à votre médecin de votre risque de cancer du sein (21). Il est recommandé aux hommes transgenres qui n’ont pas subi de chirurgie au haut du corps de suivre les mêmes directives de dépistage du cancer du sein que les femmes cisgenres (21, 23). Par conséquent, l’AES n’est pas strictement recommandé ou requis, surtout si vous trouvez que cela nuit à votre identité de genre. Il est recommandé d’effectuer une mammographie tous les deux ans après l’âge de 50 ans (23).


Conclusions

Les partisans de l’AES suggèrent aujourd’hui de considérer cette pratique comme une forme de « sensibilisation aux seins » plutôt que comme un outil de dépistage du cancer du sein (1, 24). En d’autres termes, c’est un rituel mensuel qui peut vous aider à devenir plus conscient de ce que vous ressentez « habituellement » en palpant vos seins. Si vous ressentez quelque chose d’atypique ou de préoccupant, discutez-en avec votre médecin lors de votre prochaine consultation.


En fin de compte, c’est à vous de décider si vous souhaitez inclure l’AES dans vos habitudes de santé personnelles. Cette décision doit être « éclairée »; en d’autres termes, vous devez tenir compte des risques et des avantages de l’AES, dont certains ont été mentionnés dans cet article. Vous pouvez également envisager de discuter avec votre médecin des risques et des avantages de l’AES, et de la façon de bien effectuer un AES, pour recevoir des recommandations plus personnalisées.


Si vous trouvez l’AES anxiogène, inconfortable, ou si vous ne voulez tout simplement pas le faire, cela est tout à fait normal (à moins que votre médecin ne vous indique le contraire). Vous ne devez nullement vous sentir coupable si vous n’effectuez pas d’AES. À l’inverse, si vous voulez intégrer l’AES dans vos habitudes en matière de santé, n’hésitez pas! Assurez‑vous simplement d’utiliser la bonne technique.

Avantages

Risques

  • Sensibilisation accrue à la santé de vos seins

  • Confiance accrue pour discuter de la santé de vos seins avec votre médecin

  • Possibilité de détecter une masse cancéreuse

  • Détecter une masse non cancéreuse

  • Risque accru de biopsie bénigne (non cancéreuse)

  • Angoisse et peur associées au fait de « ressentir quelque chose » qui s’avère non cancéreux

Remarque : Il peut exister d’autres risques et avantages qui ne sont pas mentionnés dans cet article.


Directives sur la bonne façon d’effectuer un AES

Si vous avez choisi d’intégrer un AES à vos habitudes mensuelles en matière de santé, voici quelques directives sur la bonne façon de procéder (1, 25) :

  • Avec le bout de trois doigts, palpez vos seins de façon méthodique. Vérifiez toute la zone allant de la clavicule jusqu’en bas du soutien-gorge et de l’aisselle au sternum. Vous pouvez diviser mentalement les différentes parties de votre poitrine pour vous faciliter la tâche. Par exemple, en commençant par votre clavicule, vous pouvez progresser tout autour du sein en imaginant avancer selon les différentes heures du cadran d’une horloge.

  • Utilisez trois niveaux de pression (légère, moyenne et ferme) pour sentir votre tissu mammaire à différentes profondeurs. Utilisez les trois niveaux de pression sur chaque partie de vos seins. Vous pouvez palper chaque section avec de petits mouvements circulaires, de la taille d’une pièce de monnaie.

  • Prenez votre temps. Il peut être utile de considérer cet examen comme un exercice d’autogestion. Vous pouvez choisir d’effectuer votre examen sous la douche ou allongée dans votre lit. Cependant, vous pouvez sentir vos seins différemment lorsque vous êtes allongée ou debout; ainsi, pratiquez toujours l’AES dans la même position. Il est préférable d’effectuer un examen visuel et physique.

Si vous souffrez d’un handicap qui vous empêche d’effectuer l’AES de la manière suggérée, il est probable que l’examen demeure possible malgré tout; si vous le souhaitez, discutez-en plus en détail avec votre médecin.


Il est important de noter que vous devez effectuer votre AES au même moment chaque mois, car vous pouvez sentir vos seins de manière différente selon la période de votre cycle menstruel. Il est préférable de choisir une période de votre cycle où vos seins sont les moins sensibles (1, 25). Si vous n’avez pas de cycle menstruel, il est toujours préférable de choisir la même date chaque mois pour créer une routine (9, 25).


Le premier AES peut sembler un peu étrange ou angoissant. Les seins ont un tissu naturellement grumeleux et irrégulier. Cependant, grâce à une routine régulière, vous devriez vous familiariser avec la façon dont vous sentez vos seins. Tout changement visuel ou physique, tel qu’une masse ou un écoulement, doit être discuté plus en détail avec votre médecin. Si cela se produit, essayez de ne pas paniquer, car la plupart des changements mammaires ne sont pas causés par le cancer (1, 25).


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Références

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  2. Eggertsen SC & Bergman JJ. Breast self examination: Historical and current progress. The Journal of Family Practice;1983,16(4): 713-716. Available from: https://www.mdedge.com/familymedicine/article/181633/breast-self-examination-historical-perspective-and-current-progress?sso=true.

  3. Rosolowich VR, Lea RH, Levesque P, Weisberg F, Graham J, McLeod L, et al. Breast self-examination. Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada;2006,28(8): 728-730. Available from: https://doi.org/10.1016/S1701-2163(16)32223-X.

  4. Thomas DB, Gao DL, Ray RM, Wang WW, Allison CJ, Chen FL, et al. Randomized trial of breast self-examination in Shanghai: Final results. Journal of the National Cancer Institute;2002,94(19): 1445-1467. Available from: https://doi.org/10.1093/jnci/94.19.1445.

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  6. UK Trial of Early Detection of Breast Cancer group. 16-year mortality from breast cancer in the UK Trial of Early Detection of Breast Cancer. The Lancet;1999,353(1968): 1900-1914. Available from: https://doi.org/10.1016/S0140-6736(98)07412-1.

  7. Calan MW, Chamberlain J, & Moss S. Compliance with a class teaching breast self examination. Journal of Epidemiology and Community Health;1983,37(4), 264-270. Available from: https://doi.org/10.1136/jech.37.4.264.

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